La serietheque de Fanelie

C'est en écoutant chez Ruquier, un matin, la critique littéraire du livre de Michel Field "Le soldeur" que m'est venue l'idée de ce billet. Le propos du livre est justement comment choisir, parmi une bibliothèque bien fournie d'homme ayant lu toute sa vie, quels livres garder et quels livres amener à un soldeur pour gagner un peu d'argent quand celui-ci vient à manquer. Cette question amène aussi la suivante, quels livres voudrait-on que les gens sachent que l'on aimait assez pour les garder toute ma vie et même les léguer à mes descendants.

Et je me suis donc dit, pourquoi ne pas se poser la question avec les séries. Je suis une grande dévoreuse de séries, vous le savez, vous êtes là pour ça d'ailleurs. Mais si je ne devais en garder que quelques-unes, les recommander à ma descendance ou à mes amis et être jugée par ces choix, quelles seraient les séries qui résisteraient à ce traitement?

Tout d'abord, il y aurait 3 scénaristes/producteurs que je n'aurais aucun regret à recommander à toute personne voulant de bonnes séries. Deux américains très différents, dont j'aime toutes les séries respectives (les 90% que j'ai vu en tout cas) pour des raisons très différentes: Aaron Sorkin et Bryan Fuller; ainsi qu'un "couple" anglais dont je suis une grande fan des deux projets auxquels ils ont tous deux été associes.

Aaron Sorkin a déjà été traite brièvement dans le billet précèdent concernant Studio 60 on the Sunset Strip. Il est scénariste principal des 4 premières saisons de ma série préférée de tous les temps: The West Wing. Il est également scénariste de Studio 60, The Newsroom et Sportsnight (que je n'ai pas encore vue) a la télévision et de quelques films (A Few Good Men, The American President, The American President, The social network et Moneyball) que je n'ai pas (encore) vus. Je répèterai donc à nouveau ici qu'il y a une  naïveté , un  manichéisme , un cote donneur de  leçons même, dans toutes les séries d'Aaron Sorkin mais également et surtout une grande intelligence d'écriture de dialogues et des personnages. En effet, peu importe le sujet traite, peu importe qu'il nous intéresse ou non, Aaron Sorkin sait donner un petit quelque chose à ses dialogues qui fait qu'on accroche, il sait rendre les personnages humains, intéressants et fait qu'on a l'impression de les connaitre et l'envie de les voir évoluer avec, au final, la sensation qu'ils font partie intégrale de nos vies.

Bryan Fuller est un cas complètement diffèrent. J'aime surtout son univers visuel, ce qui est étrange pour un scénariste. Mais il suffit de regarder l'unique (mais o combien excellent) épisode de Mockingbird Lane, pour se rendre compte de ce que sont toutes les séries de Bryan Fuller. Visuellement impeccables et complétement déjantées. Il est le scénariste et producteur des séries suivantes que j'ai dévorées et adorées: Wonderfalls, Pushing Daisies, Mockingbird lane, et plus récemment Hannibal. Il a également participe à Heroes, Star Trek:DSN et Star Trek: Voyager et crée, écrit et produit Dead Like Me que je n'ai pas vues mais que je verrai sans doute un jour. Ce qu'il ressort de toutes ses séries est un grand sens artistique visuel en plus d'une écriture soignée et d'un humour souvent enfantin - a part pour Hannibal ou l'humour est complétement laisse de cote pour renforcer l'effet Drama.

L’Ecossais Steven Moffat et l'anglais Mark Gatiss sont responsables de quelques perles de la télévision anglaise contemporaine puisqu'ils ont participé à l'écriture de certains des meilleurs épisodes (selon moi) de Doctor Who. Ils sont le cerveau derrière Sherlock et Jekyll. Steven Moffat est responsable de la renaissance de DW et fut partie intégrante de ces nouvelles saisons. Il a écrit 25 épisodes dont les deux meilleurs sont également les plus sombres et les plus adultes: "The Empty Child", "Blink". Il est également l'auteur de Jekyll, une chouette mini-série sur Jekyll & Mr Hyde au temps moderne. C'est d'ailleurs une adaptation de nos jours de Sherlock qui me permet de faire le lien entre Steven Moffat et Mark Gatiss puisqu'ils ont tous les deux écrit et co-écrit les différents épisodes de "Sherlock" pour la BBC. Mark Gatiss a également écrit 6 épisodes de DW. Il y a un certain génie dans leur écriture, leurs dialogues mais également dans la manière dont les éléments s'enchainent, que ce soit dans DW ou dans Sherlock. De plus, dans toutes les séries auxquels ils ont participé, on sent bien qu'ils prennent leur pied et ce bonheur est communicatif!

Ces 4 auteurs/producteurs ne couvrent pas complétement les séries que je garde précieusement dans mon disque dur malgré le fait qu'elles soient terminées depuis de nombreuses années pour certaines. Parmi les dizaines de séries (86, j'ai compte!) que j'ai sur mon disque dur en ce moment (parce que la saison est en cours et que j'ai du retard; parce que j'attends que la saison en cours soit finie pour me faire un marathon pendant un week end/ les vacances. parce que j'ai charge la série mais pas encore eu le temps de la regarder, parce que je la garde au cas où - pour partager, y retourner potentiellement), il y en a 8 que je n'aurais aucune honte a défendre bec et ongles et a recommander ouvertement à quiconque veut bien m'écouter:

- The West Wing: l'histoire complétement manichéenne d'un président démocrate comme on en rêverait et de son entourage pendant ses deux mandats. Plus qu'une histoire de politique, c'est une histoire d'hommes et de femmes de pouvoir tentant de rendre le monde meilleur malgré leurs propres limitations.

- Battlestar Galactica: L'histoire de la survie de la race humaine à bord d'une flotte de quelques dizaines de vaisseaux spatiaux a la recherche désespérée de la terre promise ou établir leur futur. Un épique space-opera, sombre et captivant, qui est aussi époustouflant qu'inégal et décevant pour son épisode final.

- Sons of Anarchy: Une horde de motards hors-la-loi qui trafiquent en armes et en meurtres en Californie du Nord. Un Hamlet revisite et remis au gout du jour. Une belle histoire d'humanité d'un homme qui tente de changer pour sa famille tout en essayant de sauver et garder ses amis.

- Hero Corp: Une bande super-héros aux pouvoirs dégrades perdus au fin fond de la France retrouvent peu à peu leur stature d'antan. De l'humour Astier à la pelle, des situations désopilantes, des jeux de mots débiles, des personnages farfelus, on en redemande!

- Sherlock: Sherlock Holmes et John Watson dans un Londres moderne, usant de la technologie et tenant un blog... Une superbe histoire d'amitié et une bonne dose d'humour british, So british!

- Doctor Who: L'histoire intemporelle d'un Docteur voyageant dans son TARDIS (qui est plus grand qu'il n'en a l'air) pour le plaisir de voyager, emmenant avec lui divers compagnons humains dans le futur, le passe et aux quatre coins de l'univers. Jamais science-fiction n'a été meilleure et l'imagination autant captivée qu'en accompagnant le docteur.

- Hannibal: Prequel hyper sombre et super stylise au silence des agneaux. On rencontre Hannibal au meilleur de sa forme (!) et prend plaisir à le voir interagir, duper et manipuler le FBI.

- Farscape: Série américano-australienne complétement déjante racontant la rencontre d'un astronaute perdu à l'autre bout de l'univers après avoir été aspire dans un trou noir par erreur. Les histoires sont aussi imaginatives que celles de Doctor Who, les aliens aussi pourris (en tout cas pont de vue costume - mais ça ne gêne pas) mais il y a en plus une continuité entre épisode qui fait qu'on voit vraiment les arcs narratifs évoluer.

Voilà de quoi vous donner envie (ou pas) de découvrir ou redécouvrir ces séries. Enjoy.

Un peu par hasard, je me suis mise a regarder SNL (Saturday Night Live) et ca m'a rappelle que j'ai regarde Studio 60 on the sunset strip il y a quelques mois et que j'aimerais vous en parler.

Mais d'abord 2-3 mots sur SNL: Ca faisait longtemps que je voulais me mettre a regarder ce show, tourne en direct des studios NBC de NYC. Mais j'avais quelques appréhensions. Premièrement que mon anglais ne soit pas assez bon pour tout suivre correctement (ce qui n'est pas le cas, je ne rate que tres tres peu de blagues); deuxiement que je ne comprenne pas toutes les blagues (soit parce qu'elles sont liées a l'actualité américaine soit parce que ce sont des private joke qu'on ne capte que si on a regarde attentivement le show depuis 1975!, heureusement,ce n'est pas non plus le cas. Il y a très peu de private joke et même ce que je ne rattache pas a l'actualité US, est toujours très drôle). Je vous conseille donc fortement de vous y mettre si vous aimez les satires, les sketchs et les hosts qui se mettent en position de difficulté en participant a toutes ces débilites. En bonus, chaque semaine, il y a un groupe de musique qui joue deux titres live (genre Vampire Weekend, Munford and Sons, ...)

Concernant Studio 60 on the sunset strip, il s'agit d'un série qui parle des coulisses d'une émission de type SNL. C'est écrit par Aaron Sorkin (j'adoooore tout ce qu'il fait niveau série: The West Wing, Studio 60 et plus récemment The Newsroom). Si The West Wing s'attaquait au système politique américain en nous permettant de nous incruster a la Maison Blanche pendant les 2 mandats de Josiah Bartlet et si The Newsroom est une critique des chaînes de télévision traitant d'actualité, Studio 60 s'attaque a un sujet un peu moins sensible mais tout autant interessant - d'autant plus que c'est du Aaron Sorkin - les coulisses d'une émission de télé live. Ce que Sorkin pense de ce genre d'émission est brillamment - et un chouia lourdement - étalé dans le monologue d'introduction du pilote. Ces shows sont de plus en plus aseptises pour plaire au plus grand monde et, surtout, ne choquer personne, alors que c'est quand meme bien le rôle premier de la satire: critiquer le pouvoir en place, faire réfléchir et même faire bouger les choses. A partir de ce postulat de départ, de nouveaux acteurs entrent en jeu dans le rôle d'un writer et d'un producer pour changer les choses et tenter de transformer cette émission en ce qu'Aaron Sorkin voudrait, idéalise, qu'elle soit. Pour nous spectateur, le processus est plaisant, il y a ce "dje ne sais quoi" (diraient nos amis américains) que je retrouve dans toutes les fictions d'Aaron Sorkin - cette naïveté, ce manichéisme, ce cote donneur de leçons, mais c'est surtout bien plus que ca - qui fait que ces séries sont jubilatoires et Studio 60 en fait partie, en tout cas pour sa première moitie. En effet, je ne sais pas ce qui c'est passe dans les coulisses de cette série sur les coulisses d'un série (vous suivez toujours), mais quelque chose s'est definitivement passe. Sorkin a-t-il du ceder aux pressions de l'audimat (a travers la pression de la chaine)? Toujours est-il que la deuxieme partie de la serie perd alors cette patte Sorkin pour devenir un banal drama (que l'on continue de suivre parce qu'on s'est attache aux personnages et qu'on veut connaitre la suite). Apres une saison, on est donc bien content que ca s'arrete sans sombrer plus bas, on se contente de ce qu'on a eu et on attend avec impatience la prochaine serie estampillee Aaron Sorkin (a savoir dans ce cas, The Newsroom qui fera peut-etre l'objet d'une critique sur ce blog un jour et que je vous conseille si vous voulez une serie intelligente).

J'aurais egalement voulu parler du "couple" Bradley Withford/ Matt Perry mais je me rend compte que Brad merite son propre post (c'est dire a quel point j'aime, admire, adore cet acteur). Studio 60 est donc une chouette serie de 22 episodes qui demarre de maniere grandiose et s'essoufle en milieu de course mais qui vaut la peine d'etre vue et d'etre suivie jusqu'au bout!

A la ligne, c'est le dernier album de PPFC.

C'est avec le coeur lourd que je me lance dans la premiere ecoute de ce CD. Il y a toujours une certaine excitation a toute premiere fois. Celle-ci est egalement teintee de nostalgie... en effet, je sais que c'est la toute derniere fois que je decouvrirai une chanson de PPFC... enfin 6 chansons! Six chansons, bien sur ce n'est pas assez, il en aurai fallu deux, trois, cent fois plus pour etre satisfait alors autant ne pas parler du tout de cet aspect.

J'aimerais commencer par dire qu'il y a un bon equilibre entre chansons de Virgile, PM et chansons a plusieurs voix... j'ai toujours une legere preference pour la voix de Virgile et j'aime beaucoup ses textes (meme si, a bien y reflechir, mes chansons preferees sont Van Gogh et Ne me touche pas qui sont, si je ne m'abuse, de PM pour la premier et de Virgile pour la seconde). Je pense que, apres quelques ecoutes, "Esprit est-tu" a deja rejoint cette liste.

Cet album me parait plus rock, les melodies sont peut-etre un peu moins travaillees et les autres instruments (autre que guitare, basse, batterie, piano) un peu moins utilises. Les textes ne sont pas aussi nostalgiques que ce a quoi je m'attendais, ce qui est bien. J'etait deja assez deprimee a l'ecoute, pas besoin que les chansons elles-meme en rajoutent une couche. C'est donc un album trop court mais tres plaisant et qui ne fait pas ressentir qu'il sait etre le dernier chapitre d'un livre majestueux et intemporel qui m'aura passionnee. 

Je referme donc ce livre avec un sourire au coin des levres et une larme au coin de l'oeil, refusant de devaler ma joue, car je sais que je peux reouvrir les albums de PPFC a tout moment et qu'au hasard des pages, je passerai de bons moments avec ces chansons qui sont associees a tellement de bons moments de ma vie... des anniversaires DVDLC, des concerts a Paris, des festivals dans la gadoue a chanter et danser comme des fous sur "On n'y voit goutte" et une super dedicace pour mon souper de these.

En concusion, merci les gars. Je vous souhaite le meilleur pour la suite. Si chacun de vous pouvait demarrer un ou plusieurs projets aussi bon que PPFC, alors cette fin n'aura pas ete vaine et cela ferait mon plus grand bonheur.

Petit post simple et rapide pour decrire en 5 phrases pourquoi je regarde Stike Back et peut-etre vous convaincre de faire pareil:

- Explosions, courses poursuites, vidage de chargeurs a tout bout de champ et bagarres a mains nues

- Philip Winchester and Sullivan Stapleton ( et Charles Dance pour une saison)

- Les superbes paysages d'Afrique du Sud

- Une serie "vidage de tete", facile a suivre, divertissante (au sens noble du terme)

- L'accent anglais des acteurs dans une serie pourtant de type americaine

Bienvenue sur ce blog que j'avais a l'esprit depuis longtemps deja et dont l'idee a ete remise au gout du jour par le fait que pas mal de mes potes me demandent des conseils de series a regarder. Ce blog servira donc a quiconque veut de nouvelles idees de series qui valent la peine.

Je ne compte pas faire une review exhaustive de toutes les series qui passent a la tele mais plutot donner mon avis sur tel ou tel episode de certaines series mais aussi sur certaines saisons une fois qu'elles sont finies. J'essayerai de vous mettre en garde concernant les spoilers mais sachez d'ores et deja que je ne considere pas ce site spoiler-free et que des qu'un episode a ete diffuse, je considere fair game d'en parler plus ou moins en detail.

Pour vous donner une idee de ce qui devrait apparaitre su ce blog dans les jours qui viennent, voici les prochains posts que j'ai en tete:

- Un mot sur Orange is the new black

- Un mot sur mon peche mignon du moment, Strike Back

- Un mot sur True Blood et Game Of Thrones et le fait que, malgre qu'elles soient de bonnes series, je les trouve overrated.

Une remarque egalement, mais vous l'aurez sans doute note, je n'ai pas prevu de faire de long textes pompeux, je n'ai pas peur d'utiliser les bullet list, ni des mots anglais d'ailleurs... et une faute d'orthographe ou l'autre peut se glisser dans le texte de temps en temps... personne n'est parfait. Derniere chose, je vis en Angleterre et j'utilise un clavier qwerty allergique aux accents et autres joyeusetes de la langue francaise, je m'en excuse par avance et j'essayerai de corriger dans la mesure du possible.

EDIT: j'ai decide (et oui, c'est mon blog, je fais ce qui me plait) que je ne parlerais pas que de series mais egalement de musique et peut-etre bien, d'autres choses si le coeur m'en dit! Faites vous une raison...

Voila,

Au plaisir de savoir que vous me lisez, n'hesitez pas a me laisser des commentaires, quelque soit la raison (une coquille, un desaccord, un mot d'encouragement, un bisou... tout me va)